Halte: Faux billets de banque en circulation

Article : Halte: Faux billets de banque en circulation
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23 novembre 2012

Halte: Faux billets de banque en circulation

Plus question d’être pressé quand on doit récupérer son reliquat après une transaction financière dans la capitale politique du Cameroun.  Surtout quand cela se passe en dehors des banques, mais surtout à bord des taxis, des boutiques du coin et autres commerces. Il faut toujours se donner du temps de bien regarder le billet de banque qui t’a été remis avant de te séparer de cette personne. La raison est simple : Des faux billets de banque circulent de plus en plus. Difficile de savoir leur origine et surtout de facilement les reconnaître à l’œil nu, mais bon, il arrive des fois qu’on les reconnaisse ces faux billets. Les victimes de plus en plus nombreuses, témoignent.

C’est chaud chez moi, je ne sais où mettre la tête en ce moment, une pauvre femme comme moi, qui se débrouille pour faire vivre une grande famille, j’espère que ces gens ont honte là où ils se trouvent. S’exclamaient une maman, la cinquantaine déjà attaquée, qui a pour métier « braiseuse de poisson ». Son histoire m’intéresse et je décide alors de m’approcher d’elle pour en savoir plus. Ma fille s’exclame t-elle, je suis finie. Hier ici dans mon petit hangar où je braise mes poissons pour vendre, je reçois quatre hommes, bien vêtus et donc deux étaient même en costume. Ils sont arrivés autour de 19heures et ont passé des commandes des poissons et de la boisson. Sans hésité, je leur ai servi leurs commandes et l’un d’eux que je peux même reconnaître m’a donné un beau et neuf billet de 10.000Fcfa, et ayant consommé environ 6.000Fcfa, je leur ai donné leur reliquat. Et comme ils n’avaient pas encore fini leur boisson, ils ont à nouveau exprimé le désir de manger à nouveau. Sans hésité, j’ai servi le second tour et trois sur les quatre ont emballé du poisson pour aller manger chez eux m’ont-ils dit. Alors le deuxième tour faisait environ 5000Fcfa et le même monsieur m’a encore donné un nouveau billet de 10.000Fcfa et je lui ai encore remis son reliquat et cette fois ci ils sont partis. Contente d’avoir fait  de bonnes affaires, le lendemain je me rends à la poissonnerie pour renouveler mon stock de poisson. Quand je sors le premier billet de 10.000Fcfa, le vendeur prend en secouant.  Et dès que j’ai sorti le deuxième billet, il a appelé son patron qui  est aussitôt sorti sans mot dire, et à son retour, je le vois arriver avec un gendarme et il lui dit « elle a le réseau ». Ce dernier se saisit de moi et me fais m’asseoir à terre, menaçant de m’amener au poste de police si je ne parle pas. Toute surprise, je leur demande alors, qu’est ce qui se passe ? Les deux répondent presque en chœur, madame vous avez un réseau de faux billets de banque, on va vous arrêté. J’ai tellement crié que j’ai du appelé mon mari et ensemble nous avons prouvé notre activité, je leur ai même raconté la bonne affaire faite la veille qui m’a valu ces billets avant d’échapper à la colère des gens qui commençaient à être nombreux autour moi.  C’est alors que j’ai pu être libre, mais non sans couler des larmes parce que je venais de perdre 20.000Fcfa sans compter les montants que j’avais remboursé à ces messieurs qui m’ont trompé. Ecrasant à nouveau une larme sur son visage, Bebey comme on l’appelle au marché de Nkol-Eton à Yaoundé, arrache la pitié des personnes qui l’écoutaient religieusement.

Deux jours plus tard de la même semaine, je me rends à mon lieu de service comme d’habitude. Et dans mon portefeuille j’ai un billet de 2000Fcfa. Arrivée à destination, je tends le billet d’argent au chauffeur de taxi, qui à peine avoir touché,  me dis : « Madame je ne suis pas un enfant. Vous me donnez un faux billet ?» Surprise je lui dis : « mais non, c’est un autre chauffeur de taxi qui me l’a remis la veille. » Fâché il me dit : « ne me perdez pas du temps donnez moi mon argent et je m’en vais » Heureusement que j’avais encore de l’argent dans une autre poche pour le désintéresser. Et pendant que je descends de son véhicule il me dit « escroc femme, on a aura tout vu dans ce pays ». Et aujourd’hui, mon collègue Emile Zola est coincé au bureau. Il a de l’argent dans son portefeuille, mais ne peux pas sortir, parce que ces deux billets sont tous des faux. Du coup je me pose des questions : Y at-il un réseau de faux billets à Yaoundé, je veux dire au Cameroun ? Les autorités sont elles au courant ? D’autres personnes disent que ces transactions sont plus fréquentes la nuit. Ah, mon bon pays le Cameroun !!!! Certes il fait beau vivre à Yaoundé, mais faites juste attention aux billets de banque qu’on vous remet surtout dans les transactions financières.

 

 

 

Attention lors des transactions par terre-azimuts.org
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